Marie-Isabelle MARIEY – Tremplin 2017 – Coup de cœur du jury
Travailler la matière, la sentir vivre entre ses mains, réaliser des pièces uniques c’est le quotidien de Marie-Isabelle céramiste et tourneuse de bois depuis 2015.
vIRAGE À 180 DEGRÉS
Marie-Isabelle a travaillé pendant 30 ans dans le domaine de la recherche scientifique ; mais, désireuse de pouvoir gérer ses propres créations, elle décide de changer de voie et profite d’une opportunité pour s’investir totalement dans sa passion : le travail manuel, notamment du bois et de la céramique. Depuis toute petite, elle aime bricoler, faire de la couture, la menuiserie et la peinture. C’est donc naturellement qu’elle rejoint la voie artistique pour sa reconversion.
« J’ai commencé à travailler la céramique, un peu par hasard, il y a 10 ans. Je me suis inscrite 2 heures par semaine, au sein d’un atelier du mon village. »
Elle a continué à se former dans des écoles spécialisées, au tournage d’art sur bois et à la céramique, à l’Institut des Métiers d’Art et de l’Artisanat de Revel. Puis elle s’est perfectionnée à l’École Escoulen d’Aiguines, dans le Verdon.
Révélation
En 2015, elle crée son entreprise et devient céramiste et tourneuse d’art sur bois. Elle commence par réaliser des objets utilitaires : des pots, des boîtes, des assiettes, des théières…
A l’occasion d’une exposition durant la période des fêtes de Noël, une amie lance l’idée de réaliser des sculptures animalières. Elle s’inspire de la faune sauvage pour confectionner ses œuvres et réalise son premier manchot et des animaux polaires. Elle s’imprègne de photos, étudie les détails puis elle se lance et sculpte dans la masse.
« J’aime voir l’animal vivre entre mes mains ».
Au moment de la cuisson, Marie-Isabelle va préférer la technique dite « raku ». Contrairement à la pratique traditionnelle occidentale, qui consiste à cuire la pièce deux fois dans un four dans lequel on va augmenter lentement la température, la deuxième cuisson du raku se fait très rapidement et le refroidissement brutal provoque un choc thermique.
Il faut d’abord cuire la terre une première fois puis l’émailler. La deuxième cuisson dans un four à flamme va permettre de vitrifier l’émail à 1 000 degrés. Lorsque cette température est atteinte, le four est ouvert et la pièce est déposée sur des copeaux de bois qui s’enflamment immédiatement. Le choc thermique va créer des craquelures de l’émail dans lesquelles la combustion des matières organiques va déposer du carbone pur, faisant apparaître de fines artères noires. Après refroidissement complet, l’émail vitrifié est soigneusement éliminé (« raku nu »), puis la pièce est cirée et lustrée. Après plus d’une centaine d’heures de travail il n’y a alors plus qu’à apprécier le résultat.
Particulièrement minutieuse et impliquée dans son travail, elle réalise ses créations en fonction de sa sensibilité et associe, à chaque fois que cela est possible, des éléments en bois tourné à ses céramiques en grès.
Site internet: http://ceramim.com/
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